La Délégation Interministérielle à l’Intelligence Économique (I)

Il y a un mois l’Association du Comptoir de l’Intelligence Économique sollicitait un entretien auprès d’Olivier Buquen. La réponse fut la suivante : « nous n’avons pas de poste à pourvoir ». M. Buquen, toute l’équipe de l’Association vous remercie pour votre réponse. Nous souhaitions et nous continuons de souhaiter un entretien avec la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Économique, notamment pour parler de la Politique Publique d’Intelligence Économique.

Vaste sujet pour une maigre réalité. Voilà ce qui caractérise la Politique Publique d’Intelligence Économique (PPIE), qui de 1988 à 2010 a connu un chemin très sinueux. En 1995 le Comité pour la Compétitivité et la Sécurité Économique (CCSE) a cristallisé la guerre des écoles de l’IE (renseignement économique pour les grands comptes contre sources ouvertes généralisées). De 1997 à 2002 la PPIE a été à la limite de « l’extermination étymologique » avec le Programme d’action gouvernemental sur la société de l’information (PAGSI). Enfin, suite à la parution du rapport Carayon, la création du HRIE et du dernier pilote en date de la PPIE : la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Économique. Tout au long de cette période [...]

Parution du livre blanc de l’ICOMTEC

Toujours très actif, le M2 d’Intelligence économique et communication stratégique de l’ICOMTEC (Poitiers) vient de sortir un livre blanc sur les méthodes d’analyse appliquées à l’Intelligence économique (disponible ici) ou intelligence analysis dans la langue de Shakespeare. Pour justifier cette énième production, l’avant-propos nous explique que la littérature sur l’IE oublie fréquemment de développer la phase « Analyse » dans le cycle de veille, un argument très loin d’être faux.

Ce livre introduit sept familles d’analyse. Parmi celles-ci, on retrouve les méthodes issues des sciences de gestion avec ses grands classiques comme le SWOT ou les cinq forces de Porter mais aussi les méthodes de l’analyse structurée qui permettent de réduire les biais cognitifs, les analyses dites par opposition pour prendre le point de vue d’une autre entreprise ou encore l’analyse à visée prospective.

Chaque méthode abordée se décompose en plusieurs sous-parties : présentation, but, mise en œuvre ou utilisation, forces et faiblesses de la méthode, cas pratique et des compléments bibliographiques dont, point positif, beaucoup sont accessibles sur Internet malgré la présence étonnante en plusieurs endroits de Wikipédia. Cette présentation structurée [...]

Le soft power chinois : deux milliards d’euros pour la Culture

Metis-ACIE vous propose une traduction de l’article « Soft power receives funding injection » écrit par Priscilla Jiao et paru le 25 mai 2010 dans le South China Moring Post en édition anglaise.

Cette traduction s’inscrit en outre dans la lignée de précédents articles visant à traiter la question du soft, hard et smart power :

« Le smart power américain, une certaine idée du pouvoir de l’intelligence » ;  par  S. Wilain de Leymarie pour Métis-ACIE paru le 18 mai 2010 « Influence culturelle : Exemples d’utilisation du sport dans la diplomatie américaine » ;  par C. Legouteil  pour Métis-ACIE paru le 26 février 2010

 « Soft power receives funding injection » – « Le soft power reçoit une injection de financement »

Un fonds de 20 milliards de yuans (2.364 milliards d’euros) pour l’industrie culturelle, soutenue par l’une des plus importantes agences de planification économique, va aider à promouvoir le prétendu « soft power » sur le continent chinois ont déclaré des industriels.

M. Wu Zhong, sous-directeur du Département de Publicité du Parti, a déclaré que les plans pour le fonds, annoncés ce mois-ci à Shenzen, ont été [...]

La compétitivité stratégique de la France au XXIème siècle

Tel était le thème du colloque organisé à l’Ecole Militaire le 26 mai dernier par trois prestigieuses écoles, le CID (Collège Interarmées de Défense), l’ENA (Ecole Nationale d’Administration) et HEC (Hautes Etudes Commerciales) qui représentent d’une certaine manière la puissance intellectuelle de la France mettant en synergie trois forces, facteurs de puissances, militaire (CID), étatique (ENA) et commerciale (HEC).

La puissance est évidemment facteur de compétitivité et la réciproque est également vraie. Ainsi, fallait-il parler de la notion de puissance pour une première table ronde. Trois intervenants venant de différentes sphères ont pris successivement la parole : pour la sphère académique, François Géré, président fondateur de l’Institut Français d’Analyse Stratégique (IFAS) ; pour la sphère militaire, l’Amiral Thierry d’Arbonneau, directeur de la protection du patrimoine et des personnes chez Areva ; pour la sphère parlementaire, le député (Nouveau Centre) Philippe Folliot, auteur de France-Sur-Mer, un empire oublié.

François Géré nous a livré des concepts théoriques sur la notion de puissance et une typologie des puissances étatiques qui mérite d’être évoquée. Il les distingue en deux catégories formées elles-mêmes de sous divisions. Il y a les puissances de statu [...]