Un réseau informatique d’espionnage détecté par des chercheurs canadiens
Par C. Legouteil, le 31/3/2009 |  Imprimer |  Envoyer par mail | PARTAGER:
La trouvaille est canadienne et nous vient du Munk Centre for International Studies de l’Université de Toronto. A la suite d’une commande du cabinet du dalaï-lama, le rapport de ces chercheurs montre l’existence d’un vaste réseau de cyber-espionnage qui concernerait environ 1300 ordinateurs dans plus d’une centaine de pays et qui existerait depuis deux ans. L’infection s’effectue par un ver qui peut à la fois lire les données de l’ordinateur mais aussi mettre en marche la webcam et le microphone.
Ce réseau de machines vérolées nommé Ghost Net se situerait essentiellement dans la région de l’Asie de sud et du sud-est et viserait aussi bien des organisations internationales (ASEAN, Asian Development Bank, OTAN…) que des ministères stratégiques (affaires étrangères, industrie, commerce, communications…) ou des ambassades de nombreux pays du monde entier. Il ciblerait aussi les organisations tibétaines ou pro-tibétaines (les Students for a Free Tibet aux USA, le gouvernement tibétain en exil et les représentations du dalaï-lama dans plusieurs pays). La France ne semble pas particulièrement touchée même si l’ambassade de Roumanie en France aurait été infectée. Par contre, d’autres pays de l’Europe le sont [...]
Décryptage du sondage : la place de l’IE dans les entreprises
Par A. de Chaunac, le 31/3/2009 | Imprimer | Envoyer par mail | PARTAGER:
La question que nous posions aux internautes était la suivante :
Selon vous, l’IE a-t-elle la place qu’elle mérite dans les entreprises ?
Nos visiteurs ont répondu à une grande majorité NON. En effet, 76% d’entre eux ont répondu par la négative contre 23% pour une réponse positive.
L’intelligence économique est en effet un concept encore nouveau et les entreprises, surtout les PME/PMI et TPE, ne sont pas encore sensibles au rôle qu’elle peut jouer dans la protection de leurs intérêts et dans leur conquête de nouveaux marchés. C’est pour cela que peu d’entreprises recrutent des dîplomés de l’Intelligence Economique. Cela pour plusieurs raisons : la première est sans doute le fait qu’un expert en IE représente un coût pour des sociétés de petite taille et elles n’ont donc pas envie d’en recruter un à plein temps. La deuxième raison est le corrolaire de la première : Les petites entreprises qui savent que l’IE est un mode d’action stratégique pour elles préfèrent s’associer à un cabinet d’intelligence économique.
L’IE n’aurait donc pas la place qu’elle mérite dans les entreprises. Cela est vrai comme on l’a [...]
L’intelligence économique au service de la gestion de crise
Par A. de Chaunac, le 30/3/2009 | Imprimer | Envoyer par mail | PARTAGER:
Comme nous le savons, l’intelligence économique permet de collecter des données sur divers domaines, de les analyser, et de les hierachiser pour permettre une meilleure prise de décision. Cette dernière doit parfois se prendre dans un contexte de tension et doit donc être rapide. Pour que celle-ci soit alors juste et efficace, il faut avoir prévenu en amont des situations de risque et de crise. L’intelligence économique peut être cet outil pour le décideur. Celui-ci peut être micro (chef d’entreprise par exemple) ou macro (chef d’Etat ou de Gouvernement par exemple). Aujourd’hui, la violence s’est diversifiée. Dans l’histoire, la plus connue était évidemment la guerre. Maintenant, le phénomène de violence a pris de multiples formes, à commencer par la violence économique. Depuis les années 90, c’est en effet la guerre économique qui façonne le monde. Dans ce nouveau contexte, la violence se fragmente et prend la forme de crise. La stratégie doit prendre ainsi toute son importance pour détecter les facteurs de crise et ainsi l’anéantir avant que l’étincelle ne s’allume : l’objet donc n’est pas de résorber la crise mais de l’éviter. L’exposé suivant [...]
L’intensification des revendications russes en Arctique
Par C. Legouteil, le 27/3/2009 | Imprimer | Envoyer par mail | PARTAGER:
Les ressources pétrolières se font rares. Alors, de nombreux pays doivent en chercher de nouvelles sources. L’une de ces sources importantes est l’Arctique puisque ses fonds marins contiendraient 25% des réserves mondiales, ce qui constitue un enjeu stratégique pour le développement des pays arctiques. Aujourd’hui, l’Arctique provoque donc de nombreuses discordes entre les pays riverains de la région qui ne sont pas tous en bons termes : Russie, Etats-Unis, Canada, Danemark et Norvège.
La Russie est particulièrement active sur ce dossier car elle souhaite faire de l’Arctique « la base stratégique des ressources » du pays. Déjà, au cours de l’été 2007, elle avait mené une grande opération d’influence et de communication en allant planter un drapeau russe à plus de 4000 mètres de profondeur sous le pôle Nord. Dans le même temps, la Russie conduit des études géographiques, géologiques, topographiques pour démontrer auprès des institutions internationales compétentes qu’une chaîne de montagnes sous-marines, la dorsale de Lomonossov, est la continuité du plateau continental russe. Une telle reconnaissance permettrait à la Russie d’exploiter en toute légalité cette zone très riche en hydrocarbures puisque celle-ci deviendrait russe.
[...]
L’Intelligence Économique en Suède
Par Maïa Thomine Desmazures, le 26/3/2009 | Imprimer | Envoyer par mail | PARTAGER:
Selon Philippe Clerc, le modèle suédois serait en difficulté après avoir connu un réel essor dans les années quatre-vingt-dix. L’intérêt de ce modèle reposait et repose encore sur une double originalité : son histoire longue et le dynamisme de réseaux publics et privés très influents. Nous pouvons ajouter que le positionnement géographique, aux frontière de la Russie, et de l’URSS durant le XX° siècle a contribué au développement d’un esprit de vigilance et de sécurité collective, largement basé sur la gestion du secret, ainsi qu’une agilité particulière dans la gestion des relations du faible au fort. « Peut-être est-ce pour cela que la Suède fut et demeure, même pour les Américains, un modèle en la matière. »
L’histoire du développement des entreprises, parmi lesquelles nombreuses sont des leaders internationaux (SKF, Volvo, ABB, Alfa Laval, Electrolux…), est marqué par une capacité à apprendre des autres, à travers des réseaux d’information et de veille concurrentielle. Selon Jan P. Herring, il y aurait plus de cinq cents entreprises qui pratiqueraient l’intelligence économique. Les entreprises l’utilisent plus ou moins, selon leur intégration dans la mondialisation. Le processus d’intelligence économique est donc [...]
La Chine de plus en plus présente sur le marché spatial international
Par C. Legouteil, le 24/3/2009 | Imprimer | Envoyer par mail | PARTAGER:
Depuis quelques semaines, le milieu spatial européen et plus particulièrement le milieu français est tout retourné. En effet, Eutelsat (European Telecommunications Satellite Organization), 3ème opérateur mondial de télécommunications par satellite en 2008, a récemment choisi de confier le lancement de son prochain satellite, le W3B, au lanceur chinois Long March qui est un concurrent direct d’Arianespace. Le choix étonne puisque Eutelsat est détenu à 26% par la Caisse des dépôts et consignations et à plus de 31% par l’espagnol Abertis. Pourtant, aussi étonnant soit-il pour le milieu spatial français, le choix semble logique étant donné que le prix d’un lancement effectué par les chinois est 40% plus bas que celui proposé par Ariane.
Ce choix a été rendu possible grâce à Thales Alenia Space qui a conçu le satellite et qui gérera sa mise en orbite. Pour cela, Le satellite a été construit ITAR free, c’est-à-dire qu’il ne rentre pas dans la réglementation américaine qui restreint l’exportation de composants sensibles américains à certains pays. Le W3B étant sans composants américains, le satellite peut être lancé en Chine. En tout cas, ce choix marque le retour [...]
|
|
Laisser un commentaire
NOUS SUIVRE AILLEURS